http://babel-label.bandcamp.com/album/barbacana
From Culture Jazz, December 2012
Voilà ce qu’on pourrait appeler un "projet Eurostar". Grâce au tunnel, les musiciens britanniques et français s’associent de plus en plus souvent et construisent à leur façon une branche "underground" de l’Europe de la culture !
On retrouve ainsi Matthew Bourne avec Laurent Dehors, Robin Fincker à Londres avec Loop Collective, Loop en France avec le collectif Coax et, dans le cas que nous présentons ici, Kit Downes et James Allsopp avec nos frenchiesAdrien Dennefeld et Sylvain Darrifourcq pour composer Barbacana.
Publié sur le très dynamique (et londonien) Label Babel, cet album est une vraie boîte à surprises. La musique qu’on y découvre n’a pourtant rien d’un bric-à-brac sorti du coffre à jouets d’enfants espiègles et pourtant on pourrait le croire à la première écoute. Chaque titre est un construit sur un maillage serré de sonorités assemblées méthodiquement. Des structures rythmiques souvent répétitives, des cellules mélodiques se soudent et se scindent, des moments d’errance mènent sur de nouveaux espaces aux climats changeants. Les musiciens interagissent avec une grande liberté dans une atmosphère toujours contenue, sans coups d’éclats (ce que certains pourront regretter).
Barbacana invente une architecture sonore singulière reposant sur des fondations à l’instabilité très maîtrisée (Sylvain Darrifourcq en maître des rythmes bizarres), habitée par les sonorités croisées des claviers de Kit Downes (musicien à l’inventivité débridée ici et pianiste remarquable ailleurs), des cordes d’Adrien Dennfeld et des anches de James Allsopp. Rien que de très brillants musiciens plus soucieux de défricher des sentiers broussailleux que d’emprunter les voies du conformisme musical.
Pour ceux qui craindraient de s’égarer à l’écoute de ce disque, on évitera de chercher ses références dans le swing pur et dur ! On se place plutôt dans la continuité des formations mythiques du rock-progressif des seventies (de Soft Machine à Hatfield & The North et consorts) avec une pincée de Michael Nyman, Steve Reich et autres penseurs du minimalisme en musique sans oublier les polyinstrumentisme venu du free et des musiques créatives.
Un projet qui ne manque pas de caractère et qu’on espère découvrir sur scène. Ce disque ne peut que nous y inciter.
On retrouve ainsi Matthew Bourne avec Laurent Dehors, Robin Fincker à Londres avec Loop Collective, Loop en France avec le collectif Coax et, dans le cas que nous présentons ici, Kit Downes et James Allsopp avec nos frenchiesAdrien Dennefeld et Sylvain Darrifourcq pour composer Barbacana.
Publié sur le très dynamique (et londonien) Label Babel, cet album est une vraie boîte à surprises. La musique qu’on y découvre n’a pourtant rien d’un bric-à-brac sorti du coffre à jouets d’enfants espiègles et pourtant on pourrait le croire à la première écoute. Chaque titre est un construit sur un maillage serré de sonorités assemblées méthodiquement. Des structures rythmiques souvent répétitives, des cellules mélodiques se soudent et se scindent, des moments d’errance mènent sur de nouveaux espaces aux climats changeants. Les musiciens interagissent avec une grande liberté dans une atmosphère toujours contenue, sans coups d’éclats (ce que certains pourront regretter).
Barbacana invente une architecture sonore singulière reposant sur des fondations à l’instabilité très maîtrisée (Sylvain Darrifourcq en maître des rythmes bizarres), habitée par les sonorités croisées des claviers de Kit Downes (musicien à l’inventivité débridée ici et pianiste remarquable ailleurs), des cordes d’Adrien Dennfeld et des anches de James Allsopp. Rien que de très brillants musiciens plus soucieux de défricher des sentiers broussailleux que d’emprunter les voies du conformisme musical.
Pour ceux qui craindraient de s’égarer à l’écoute de ce disque, on évitera de chercher ses références dans le swing pur et dur ! On se place plutôt dans la continuité des formations mythiques du rock-progressif des seventies (de Soft Machine à Hatfield & The North et consorts) avec une pincée de Michael Nyman, Steve Reich et autres penseurs du minimalisme en musique sans oublier les polyinstrumentisme venu du free et des musiques créatives.
Un projet qui ne manque pas de caractère et qu’on espère découvrir sur scène. Ce disque ne peut que nous y inciter.
. ::Thierry Giard ::.
Here's something that you could call a "Eurostar project". Courtesy of the tunnel, British and French musicians are collaborating more and more and are building in their way an "underground" style of European culture.
Thus you find Matthew Bourne with Laurent Dehors, Robin Fincker in London with the Loop Collective, Loop collaborating with Collectif Coax and, in this particular example, Kit Downes and James Allsopp with "Frenchies" Adrien Dennefeld and Sylvain Darrifourcq, to comprise the band Barbacana.
Released on the very dynamic (and London-based) Babel Label, this album is a real box of surprises. The music discovered is nothing to do with what one might expect from a toy box of mischievous kids - which one might think from the first listen. Each track builds on a tight mix of sounds put together methodically. Often repeated rhythms, melodic cells which coalesce and then split, moments of wandering lead to new spaces with changing climates. The musicians interact with a great freedom though an atmosphere always contacined and without extreme shots (which one might regrret from time to time
Barbacana invents a unique sonic architecture very controlled instability (Sylvain Darrifourcq as a master of bizarre rhythms), inhabited by the sounds of keyboards Cross Kit Downes (a musician of unbridled inventiveness and also remarkable pianist), the guitar playing of Adrien Dennfeld and the reeds of James Allsopp. Nothing but brilliant musicians more concerned with clearing overgrown paths than using the lanes of musical conformism.
For those who might be put off listening to this disc, they shouldn't look for references in hardcore swing! We should rather think of a continuity from mythical progressive rock line-ups of the seventies (Soft Machine, Hatfield & The North and others) with a pinch of Michael Nyman, Steve Reich and other musical minimalists without forgetting polyinstrumentalism that came from free and creative musics.
A project that does not lack character and which one would hope to hear live. This disc can only inspire us.
For those who fear getting lost listening to this disc, shouldn't be looking to the swing tradition for his references! One should rather place the it in the continuum of mythical progressive rock line-ups of the 70s (from Soft Machine to Hatfield & the North and their consorts), with a pinch of Michael of Nyman, Steve Reich and other progenitors of the
This disc can only incite us
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